Le pouce du skieur : une blessure fréquente à ne pas négliger
- 3 mars
- 3 min de lecture
Introduction
Le ski est un sport où les chutes sont fréquentes, et parmi les blessures courantes, on retrouve le pouce du skieur. Cette entorse, souvent sous-estimée, peut entraîner une perte de mobilité et de force si elle n’est pas correctement prise en charge.
Comment survient-elle ? Quels sont les signes à surveiller ? Comment la traiter efficacement et éviter les complications ?
1. Qu’est-ce que le pouce du skieur ?
Le pouce du skieur est une entorse du ligament collatéral ulnaire situé à la base du pouce. Il survient généralement lors d’une chute où le pouce est forcé en hyperextension vers l’extérieur, souvent à cause de la dragonne du bâton qui coince le pouce.

Mécanisme de la blessure
Lors d’une chute, le bâton de ski reste accroché à la main, forçant brutalement le pouce en abduction.
Cette tension excessive peut entraîner un étirement voire une rupture du ligament stabilisant l’articulation métacarpo-phalangienne du pouce.
Sans prise en charge adéquate, cela peut compromettre la stabilité du pouce et sa fonction de pince entre le pouce et l’index.
2. Quels sont les symptômes à surveiller ?
Douleur à la base du pouce, intensifiée lors des mouvements.
Gonflement et parfois un hématome.
Difficulté à saisir des objets, notamment en effectuant le geste de pincement.
Sensation d’instabilité du pouce, surtout en appui ou en flexion.
Si le ligament est totalement rompu, le pouce peut sembler lâche et instable, nécessitant un avis médical rapide.
3. Que faire en cas de blessure ?
1. Geste immédiat
Immobilisation : arrêter l’effort et éviter d’utiliser la main blessée.
Glace : appliquer du froid pour limiter l’inflammation.
Élévation : réduire le gonflement en maintenant la main surélevée.
2. Consultation médicale
Il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour évaluer la gravité de l’entorse. Une radiographie ou une échographie peut être réalisée pour vérifier l’absence de fracture ou de rupture complète du ligament.
3. Traitement
Entorse bénigne : mise au repos du pouce avec une attelle pendant quelques semaines.
Entorse sévère ou rupture ligamentaire : une intervention chirurgicale est souvent nécessaire et doit être réalisée dans les 10 jours suivant la blessure pour éviter des séquelles et une instabilité chronique du pouce.
4. Peut-on éviter cette blessure ?
Le facteur de risque principal reste l’utilisation des dragonnes des bâtons de ski. Ne pas les passer autour des poignets permet de lâcher le bâton en cas de chute et ainsi d’éviter que le pouce ne se coince et ne subisse une contrainte excessive.
Autre point important : ne pas sous-estimer la douleur. Beaucoup continuent à skier après une chute, pensant à une simple foulure, et aggravent la blessure. Un diagnostic précoce est essentiel pour éviter des séquelles.
5. Conclusion : une blessure à ne pas prendre à la légère
Le pouce du skieur est une blessure fréquente mais souvent sous-estimée. Un mauvais traitement peut entraîner une instabilité chronique et une perte de force dans la main.
À retenir :
Une douleur persistante au pouce après une chute nécessite une consultation.
Une prise en charge rapide avec immobilisation permet d’éviter une aggravation.
En cas de rupture ligamentaire, l’intervention chirurgicale doit être réalisée dans les 10 jours pour limiter les complications.
Ne pas utiliser les dragonnes des bâtons permet de lâcher le bâton en cas de chute et de réduire les risques de blessure.
Savoir tomber et savoir quand s’arrêter après une chute, c’est aussi faire partie du jeu. Et toi, as-tu déjà eu ou connu quelqu’un avec un pouce du skieur ? Comment as-tu géré la récupération ?
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